Communiqué FCPE
Communiqué
Le déconfinement déconcerté !
Des dates de reprise dites progressives viennent d’être annoncées en pleine période de concertation et échanges avec les partenaires de l’école ! Et les quelques éléments donnés ne lèvent pas les inquiétudes et interviennent sans attendre les avis des différentes organisations.
Beaucoup de questions à ce jour mais comment imaginer une reprise sereine alors que des chercheurs de l’Inserm préconisaient un retour en classe à la rentrée de septembre ou que l’Ordre des médecins s’est déclaré hostile à une reprise à compter du 11 mai. De plus selon l’enquête de l’observatoire national de la sécurité et de l’accessibilité des établissements d’enseignement, 25% des écoles et 22% des établissements du second degré n’ont pas suffisamment de points d’eau pour permettre le lavage régulier des mains, une mesure indispensable des gestes barrières. 1 école/7 et 1 établissement/10 n’a pas assez de savon. Trois écoles et établissements sur quatre manquent de gel hydro-alcoolique. 95% des écoles n’ont pas de personnel infirmier et c’est aussi le cas de 27% des établissements du secondaire.
Bien des éléments autres que les groupes d’élèves limités à 15 conditionnent ainsi la reprise des cours : gestes barrières, distanciation sociale dans les transports, à la restauration scolaire, les internats, le périscolaire, devant l’entrée des établissements, dans les couloirs, dans la cour de récréation…. Quel que soit la date, la sécurité sanitaire des élèves, nos enfants, des personnels et des familles doit être assurée.
Dans cette logique de reprise il s’avère indispensable que dans chaque établissement et école, les parents élus et les équipes échangent. Les collectivités doivent également associer les parents d’élèves dans ces décisions. Il faut aider les plus en difficulté sans mettre en danger le collectif.
Il est nécessaire d’avoir un protocole clair, de ne pas être dans la précipitation et être dans le dialogue et la concertation.
Le confinement a été révélateur d’inégalités, le déconfinement ne doit pas les accentuer !
Les parents doivent aussi organiser le confinement : échanger avec leurs enfants, s’organiser avec les reprises différenciées de niveaux dans les fratries, dialoguer avec leurs employeurs ou gérer leurs obligations personnelles. Les solidarités doivent s’organiser.
Le déconfinement se prépare aussi avec les enfants, les jeunes. Il faudra renouer, retrouver ses camarades, ses enseignant.e.s, cela constitue un élément de la résilience et suppose d’y consacrer du temps, d’autant que rien ne sera dans l’immédiat comme avant.
Enfin la médecine scolaire et la présence d’une assistance psychologique doivent être une réalité dans les établissements, des moyens doivent être alloués aux collectivités pour répondre à cette exigence des urgences sanitaires, mais aussi des moyens pour l’école afin de lutter contre les inégalités, la fracture numérique et territoriale qui ont été mis en lumière lors du confinement.